Le trois-mâts barque français Tamaris comandé par P. Majou quitte Bordeaux le 28 novembre 1886 pour la Nouvelle-Calédonie. Le 8 mars 1887, la navire croise au large de l'Archipel Crozet. Dans la nuit, sa coque en fer heurte un récif à 3 milles de l'Ile des Pingouins. Le navire coule, l'équipage embarque sur le canot de sauvetage et trouve refuge deux jours plus tard sur l'Ile aux Cochons, plus éloignée mais plus vaste et plus accessible.

Aventure du Tamaris (1995)

Les 13 rescapés n'ont pu sauver du naufrage que des biscuits et de l'eau, mais ils découvrent sur l'île des vivres laissées en 1880 par le navire américain Comus à l'attention de possibles naufragés. Ils entreprennent de graver des messages de détresse sur des couvercles de boîtes de conserve qu'ils attachent autour du cou d'albatros ou de pétrels géants.

Le 22 septembre 1887, des hommes découvrent sur la côte occidentale de l'Australie un de ces oiseaux portant le message suivant "13 naufragés sont réfugiés sur les Iles Crozet 4 août 1887". En moins de 48 jours, plus de 5.600 km ont été parcourus... Les autorités australiennes sont alors averties, et les autorités françaises alertées. Le bâtiment la Meurthe quitte Madagascar pour Crozet le 18 novembre. Le 1er décembre 1887, l'Ile aux Cochons est en vue.

A terre, l'équipage de la Meurthe découvre l'abri que les naufragés ont construit, ainsi qu'un journal tenu par le capitaine du Tamaris. Le 30 septembre 1887, les 13 naufragés ont tenté de gagner l'Ile de la Possession à bord d'une embarction de fortune, pour une raison inconnue.

Toutes les îles de l'archipel seront visitées sans sucès par la Meurthe qui laissera son nom à un cap de l'Ile de la Possession. Le nom de Brisants du Tamaris fut alors laissé au récif situé à 3 milles au sud de l'Ile des Pingouins, sur lequel le trois-mâts avait vraisemblablement coulé.