Chronologie des îles Crozet
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L’Héroïne, mission aux îles Crozet (timbre TAAF de 1995)

L’Héroïne autour du monde

Le 1er juillet 1837, la corvette Héroïne, sous les ordres du commandant Jean-Baptiste Cécille, appareille de Brest pour aller croiser dans les mers australes, y représenter la France et assurer la protection des pêcheurs de baleines et des chasseurs de phoques. Quarante sept jours plus tard la baie de Rio de Janeiro accueille le trois-mâts qui gagne ensuite l’Afrique du sud. Commence ensuite un long périple vers l’est dans les mers australes, via l’île Marion, les îles Crozet, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. L’Héroïne regagne Brest le 4 août 1839, bouclant un tour du monde de plus de 45.000 milles nautiques en 764 jours.

Carte de l’Héroïne (1837)

Escale de l’Héroïne à Crozet

En novembre 1837, l’Héroïne séjourne 3 semaines dans l’archipel Crozet. La corvette visite toutes les îles de l’archipel, notamment l’île de la Possession où l’équipage signale la présence de trois équipes de phoquiers :

L’Héroïne mouille dans une crique abritée de la côte est que l’équipage désigne sous le nom de baie du Navire. Le lieutenant Martial Fournier en dresse un levé détaillé, qui signale même la maison de fortune construite par les naufragés américains ; il est également l’auteur de la première carte générale sérieuse de l’archipel.

Navigation de la corvette l’Héroïne, commandée par M. CÉCILE, capitaine de frégate.

En vue des îles Crozet, à bord de l’Héroïne, le 25 novembre 1837.

Monsieur le ministre, ainsi que je vous l’ai annoncé par ma lettre du 3 novembre dernier, j’ai appareillé de Simons’bay le 27 de ce mois, pour me rendre aux îles Marion et Crozet. Favorisé par une belle brise de N.O., je vis que je n’allongerais pas de beaucoup ma traversée en passant par les îles du Prince-Edouard, et je me dirigeai vers ces îles. J’avais la certitude que le paquebot bordelais n°2 devait se trouver aux îles Crozet au commencement de novembre. Le capitaine Ligier qui le commande pouvait avoir touché aux îles Prince-Edouard, en passant, et s’y être arrêté quelque temps : à cette chance de l’y rencontrer se joignait un autre sentiment qui me décida à faire cette reconnaissance.

Dénué de toute donnée politique sur les îles Crozet, et sachant qu’elles sont fort mal placées sur notre carte générale du globe, qui est la seule où on les trouve, ainsi que sur la carte d’Horsburgh, je cherchai à me procurer, pendant mon séjour au Cap, quelques renseignements sur ces îles qui pussent me guider. J’appris qu’un M. Twycross, négociant de cette ville, y avait fait faire la pêche pendant quelques années ; j’obtins de lui quelques détails sur leur position, dont il avait fait mystère jusque là. Ce négociant m’apprit que depuis longtemps il avait renoncé à ce genre d’industrie, à cause des nombreux désastres éprouvés par ses bâtiments, à ces îles placées dans des parages continuellement battus par des vents violents. D’autres rapports vinrent confirmer ceux de M. de Twycross sur les dangers de cette pêche ; et l’événement arrivé il y a quelques années à l’Harmonie de Bordeaux et aux treize hommes de son équipage, laissés sur ces îles pendant un hiver rigoureux, et qui me fut raconté par M. de Lettre, notre vice-consul au Cap, chargé alors de négocier leur rapatriement, me décida à les visiter à tout prix. Un pressentiment me disait que j’y serais utile à l’humanité. Vous verrez bientôt si ce pressentiment était fondé.

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Souvenirs toponymiques du passage de l’Héroïne

Au cours de leur séjour, les membres de l’expédition de l’Héroïne baptisent deux criques de la côte orientale de l’île de la Possession : la crique de la Chaloupe et la crique du Navire. Par ailleurs, la Commission de toponymie a donné en 1966-1967 les noms de cap de l’Héroïne et de mont Cécille à un cap et à un sommet de l’île de la Possession.

source des timbres : Philatélie des TAAF ; référence : PO202 (avec l’autorisation de Mathieu Débarbouillé)

Expéditions scientifiques aux îles Crozet
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