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Au 18ème siècle, la chasse à la baleine dans l'Arctique et dans l'Atlantique nord a été pratiquée de manière intensive : la ressource a nettement diminuée. Les baleiniers se tournent alors vers le sud, suivant rapidement le rythme des nouvelles découvertes. La baleine est essentiellement chassée pour sa graisse, fondue en huile et utilisée pour l'éclairage public des villes occidentales. Mais le long des côtes argentines et chiliennes, puis sur les îles subantarctiques et jusqu'au continent Antarctique, on découvre un mammifère marin placide et riche en graisse : l'éléphant de mer.
Alors que les baleiniers sillonnent les océans et fréquentent les eaux de l'archipel Crozet ; de nouvelles chasses sont lancées contre l'éléphant de mer, le plus gros des phoques. Les premiers phoquiers sont débarqués à terre dès 1802 ou 1804 sur les îles de l'archipel, pour des missions de plusieurs mois. Ils vivent dans de précaires abris de pierre ou sous des canots retournés, tuent les éléphants de mer, puis en découpent la graisse qu'ils fondent en huile dans de gros chaudrons en fonte.
D'autres mammifères marins viennent se reproduire à Crozet : ce sont les otaries. De taille nettement inférieure à l'éléphant de mer, elles sont recherchées pour leur fourrure.
Travail harassant, la chasse à l'éléphant de mer et à l'otarie ne laisse généralement que peu de temps à l'écriture de récits. Une exception notable : les chasseurs contraints à séjourner dans les îles après le naufrage de leur navire ont généralement livré des témoignages écrits de leur activité. Ci-contre, un bref article de 1911 relate une campagne de pêche du capitaine Dasté.
En revanche, les expéditions de passage dans l'archipel signalent une activité de chasse tout au long du 19ème siècle. En novembre 1837, l'équipage français de l’Héroïne signale la présence de 3 équipes de phoquiers. En avril 1840, James Ross, commandant de l'expédition qui conduit l'Erebus et le Terror en direction du continent Antarctique, fait escale à Crozet où il ravitaille plusieurs groupes de phoquiers sans mettre le pied à terre.
Il ne subsiste sur les îles que peu de vestiges de l'époque des phoquiers. Le climat rigoureux, les tempêtes fréquentes ont contribué à la disparition des traces de ces grandes chasses. Cependant, plusieurs chaudrons en fonte sont toujours visibles sur l'île de la Possession, ainsi que l'emplacement de cabanes au village des Phoquiers.
source des documents numérisés : BNF - Gallica ; référence : 37759
source des timbres : Philatélie des TAAF ; référence : PO409 (avec l'autorisation de Mathieu Débarbouillé)
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